PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°375 24 janvier 2017
28174 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Je vous avais bien dit que j’étais malade !

Par Abderrahim DERRAJI
Groucho Marx, un comédien américain qui a vécu entre 1890 et 1977, aurait demandé qu’on écrive sur sa tombe: "Je vous l'avais bien dit que j'étais malade !". 
Cette épitaphe résume bien ce qui est en train d’arriver à la profession pharmaceutique.

En effet, depuis trois décennies, les pharmaciens n’ont cessé d’interpeler les pouvoirs publics sur la situation difficile qu’ils traversent. Malheureusement, leurs doléances ne semblent pas trouver grâce à leurs yeux.

Pourtant, l’arrivée de l’actuel ministre de la Santé qui se qualifie, lui-même, «d’ami des pharmaciens» avait nourri beaucoup d’espoirs. Sa connaissance du secteur de la pharmacie laissait présager un dénouement rapide des problèmes qui minent la profession. Malheureusement, les espoirs se sont vite volatilisés et la réalité de l’exercice officinal a fini par renvoyer les pharmaciens à la case départ.

Une partie de ces problèmes a été évoquée par les pharmaciens réunis le week-end dernier à Rabat dans le cadre du Congrès international de la pharmacie.
On peut citer parmi ces problématiques les dispositifs médicaux (DM) stériles dont le cadre législatif a été arraché au forceps. Pourtant, et en dépit de tous ces efforts, les DM continuent à se vendre dans des garages, quand ce n’est pas dans les coffres de voitures. Apparemment, c’est la pharmacopée qui poserait problème. En attendant, on continue à sacrifier l’intérêt du patient sur l’autel de considérations qui dépassent les pharmaciens !

L’assurance maladie des pharmaciens est également un dossier qui a été âprement défendu par les professionnels de santé. Mais en attendant qu'il puisse se frayer un chemin dans les méandres de l’administration, de nombreux confrères continuent de se ruiner pour prendre en charge une lourde maladie qu’ils ont eu la malchance de croiser.

Une autre contrainte, et non des moindres, est la régulation, qui est capitale pour préserver la profession de certaines dérives. Malheureusement, celle-ci semble avoir du plomb dans l’aile puisque certains pharmaciens continuent à pratiquer des horaires à la carte en aggravant la situation économique de leurs voisins.

D’autres problèmes tout aussi importants continuent à inquiéter les pharmaciens, notamment l’accès à la profession, le respect du circuit de distribution, le mode de rémunération, les forfaits insignifiants adoptés pour les médicaments onéreux, l’absence d’un statut spécifique des médicaments-conseils, la formation continue, la prolifération des parapharmacies, la vente des médicaments par Internet, la régionalisation, etc.

Cependant, il ne faut pas continuer à se morfondre dans un pessimisme qui précipitera notre mise à mort, car il y a de bonnes volontés dans toutes les tranches et les composantes de la profession. Il faut juste qu’on fasse preuve de maturité et de pragmatisme pour pouvoir dépasser nos différends, canaliser ces bonnes volontés et créer les émulations dont on a tant besoin.

Revue de presse
Vague de froid : la mobilisation continue Vague de froid : la mobilisation continue

D’après un communiqué de la MAP du 21 janvier, les autorités publiques multiplient les interventions pour aider les habitants des différentes régions du pays et particulièrement des zones montagneuses à faire face à la vague de froid qui y sévit actuellement.

D’après le ministère de l’Intérieur, depuis le 22 novembre dernier, 50.000 personnes ont bénéficié des consultations médicales dispensées par les deux hôpitaux militaires installés à Anefgou (Province de Midelt) et Ouaouizaght (Province d’Azilal) et par l’hôpital relevant du ministère de la Santé installé à Lakbab (Province de Khénifra). Quelque 50.000 autres personnes ont aussi bénéficié de campagnes médicales de différentes spécialités. Un troisième hôpital militaire de campagne vient également d’être installé dans la commune Maghraoua (Province de Taza).

Par ailleurs, des kits alimentaires, des couvertures et des vêtements ont été distribués par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et par les autorités publiques à 25.000 personnes.

Dix hélicoptères relevant de la Gendarmerie royale et 4 autres du ministère de la Santé et plus de 1.200 ambulances restent mobilisés afin de permettre l’évacuation sanitaire d’urgence durant cette période de grand froid.
Source : MAP

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Une saisie record de médicaments contrefaits en Afrique Une saisie record de médicaments contrefaits en Afrique

L'opération «Vice Grips 2» menée en juillet dernier, avec la collaboration de l'Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM), dans seize pays d'Afrique a permis de saisir 82 millions de produits de santé contrefaits.

L'Organisation mondiale des douanes (OMD) estime à près de 10 milliards le nombre de médicaments contrefaits qui seraient introduits chaque année sur le continent africain. Ces médicaments inefficaces et dangereux auraient une valeur marchande estimée à 3,85 milliards d'euros.

En trois jours, les douaniers ont découvert quelque 82 millions de produits de santé contrefaits, dont des médicaments génériques importés sans autorisation de mise sur le marché. Les médicaments saisis appartiennent à la classe des antipaludéens, des antibiotiques, des antiparasitaires, des oestroprogestatifs, etc.

Ainsi, 33 millions de boîtes de médicament ne contenant aucun principe actif ont été saisies en Angola. L'hologramme anti-contrefaçon de ces médicaments a été parfaitement reproduit

Au Togo, un «sirop expectorant» supposé être conservé entre -2 et +4 degrés était stocké à plus de 50 degrés.

L’inaccessibilité aux médicaments de qualité, la désorganisation des systèmes de santé, le faible pouvoir d’achat des malades et le faible taux d’alphabétisation permettent à ces trafics de continuer à prospérer dans de nombreux pays du continent africain

Ces faux médicaments peuvent être à l’origine d’empoisonnement. En 2009, un sirop antitussif a fait plusieurs dizaines de morts au Nigeria. Deux années plus tard, 3.000 Kenyans ont consommé un traitement antirétroviral falsifié.

D’après l'OMD, ce trafic juteux et relativement peu réprimé a tendance à se professionnaliser. Les organisations internationales de fraude produisent à un rythme industriel et multiplient les moyens de transport et les ruptures de charge pour détourner l'attention des douaniers. D’après Christophe Zimmermann, coordinateur de la lutte anti-contrefaçon à l'OMD, un système informatique sécurisé permet aujourd'hui de mieux cibler les contrôles.
Source : Figaro Santé

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Un médicament falsifié à l’origine de fausses méningites Un médicament falsifié à l’origine de fausses méningites

Plus de 1.000 patients dont une majorité d’enfants ont été victimes d’un médicament falsifié ou mal étiqueté en République démocratique du Congo. Onze personnes sont décédées.

Cette affaire a démarré en 2014, année où plus de de mille habitants du district d’Ituri ont été victimes d’une étrange maladie se manifestant par des spasmes au niveau du cou qui ont été assimilé aux raideurs de la nuque observées en cas de méningite. Ce qui a intrigué les médecins, c’est l’absence d’autres signes cliniques évocateurs de la méningite comme la fièvre.

Une ponction lombaire effectuée chez 83 patients a révélé la présence de Neisseria meningitidis seulement chez 4 malades.
C’est finalement en regardant les vidéos des patients et les dystonies qu’ils présentent que les neuropédiatres ont soupçonné une intoxication.

L’analyse toxicologique de l’urine de 9 patients a révélé la présence d’halopéridol, un neuroleptique dans des comprimés censés contenir du diazépam, une benzodiazépine fréquemment délivrée dans la région y compris dans des cas où elle ne devrait pas être administrée.
La dose moyenne d’halopéridol par comprimé était de 13,1 mg, soit 20 à 25 fois la dose quotidienne maximale recommandée pour un enfant de 5 kilos.

Probablement, ces comprimés étaient des médicaments contrefaits, délibérément et frauduleusement mal étiquetés. Les comprimés semblaient venir d’un laboratoire indien commercialisant officiellement de l’halopéridol, mais auraient été reconditionnés dans des bouteilles estampillées «diazépam» et vendus par un distributeur basé à Kampala (Ouganda).
Source : Figaro Santé

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Un lichen pourrait soigner les caries Un lichen pourrait soigner les caries

Une équipe formée de chercheurs de l'Université Laval et de l'Université de Genève ont révélé la présence d’actifs dans un lichen commun, entre autres, en Gaspésie et au nord du Québec. Ces molécules possèdent des propriétés qui pourraient être mises à profit dans certaines affections buccodentaires comme les caries.

Ce lichen, appelé Stereocaulon paschale, se trouve sur certaines montagnes gaspésiennes, dont le mont Jacques-Cartier et le mont Albert, ainsi que sur de hauts sommets de Charlevoix.

D’après M. Voyer, la présence de ces molécules confirme en partie l’hypothèse selon laquelle les plantes nordiques soumises au stress produisent des molécules et des substances chimiques différentes.

?Toutefois, il est encore trop tôt pour savoir si cette récente découverte peut mener à de réelles applications médicales ou industrielles.

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